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Jonestown

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30 janvier 2008

résumé rapide

Le 18 novembre 1978, le plus grand suicide et massacre collectif a eu lieu en Guyana. 914 adeptes, dont 276 enfants, du "Temple du Peuple", fondé par Jim Jones, sont retrouvés morts à Jonestown, dans la jungle équatoriale. Le monde entier découvre le plus grand massacre de l'histoire récente des Etats-Unis.

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début de l'histoire

Nous sommes en Amérique au début des années 70, la révolution est dans l’air. Les mouvements hippies et pacifistes embrasent les rues pour réclamer la fin de la guerre du Viêtnam. Une fois de plus la société américaine est en proie à la violence. Certains manifestent, d’autres cherchent la paix, l’amour, la fraternité. Chaque dimanche, le pasteur Jim Jones réunit des milliers de fidèles en quête de chaleur humaine, depuis 20 ans déjà il se bat contre le racisme pour l’intégration des Noirs dans la société américaine. L’homme a du charisme, beaucoup de charisme. Mais l’ivresse du succès est une drogue dangereuse ; aux files des années, le pasteur devient gourou. Pour préserver son pouvoir, son emprise, il triche : fausses apparitions, faux miracles et les adeptes en demandent toujours plus.

Stephan Jones (Fils de Jim Jones) : « Mon père devinait se que vous vouliez voir et entendre, et il vous le donnait. Quelques soit vos désirs intimes, si vous fuyez quelque chose ou si vous rêviez d’aller quelque part ; papa avait ce pouvoir troublant de le deviner. C’était quelque chose d’exaltant, on était fasciné, et une fois qu’on était tombé sous le charme, on avait beaucoup de mal à décrocher. »

Jim Jones finit par se prendre pour un prophète pour le messie chargé de guider et de protéger ses fidèles. Jim Jones : « Je veux que vous soyez à mon image. Je veux que vous soyez ce que je suis. Je veux que vous ressentiez toute la compassion, le courage, l’amour et l’immense miséricorde qui m’habitent. Je veux que vous deveniez ce que je suis, et plus encore ! » Et le pouvoir absolu entraîne les dérapages, les abus, viols, séquestrations, captations d’héritages, les plaintes se multiplies. D’anciens adeptes du Temple du Peuple accusent Jim Jones, les médias s’emballent et le gouvernement américain s’interroge.

En 1977, Jim Jones décide de s’exiler, et entraîne ses adeptes en Amérique du sud, à des milliers des kilomètres de la Californie, dans la jungle du Guyana. Là-bas tout paraît possible. Au milieu de nul part, Jim Jones et les fidèles du Temple du Peuple s’installent sur 1500 hectares de forêt vierge et construisent leur paradis d’inspiration narcissiste. Son nom : Jonestown, la ville de Jim Jones. En moins de 18 mois, plus de 120 hectares sont défrichés et une trentaine d’habitations construites.

Stephan Jones (Fils de Jim Jones) : « On travaillait beaucoup, entre 16 heures et 18 heures par jours. On voyait le résultat de notre travail, on construisait une ville. Pour un jeune ça le rend fier et ca rendrait fier n’importe qui de participer à un tel projet. »

Jim Jones : « C’est grâce à notre père que nous sommes arrivés à construire cette petite ville au Guyana. Nous allons pouvoir vivre ici selon notre propre mode de vie. Nous allons également venir en aide à ceux qui meurent de faim dans le monde. Et personne ne viendra plus mettre le nez dans nos affaires. » Aux Etats-Unis, les accusations se multiplies et Jim Jones poussent ses derniers adeptes restés en Californie à venir le rejoindre. Les familles affluent, attirées par la description paradisiaque de la vie à Jonestown ; la propagande est efficace.

Homme adepte (au moment des faits) : « Quoi qu’on puisse me proposer en échange, il est hors de question que je retourne vivre aux Etats-Unis. » Femme adepte (au moment des faits) : « C’est le plus bel endroit que j’ai connu dans ma vie. Il y a tellement de choses extraordinaires. C’est grâce à Jim Jones que nous avons fait tout ça. Sans lui, rien n’aurait été possible. » Enfant adepte (au moment des faits) : « C’est très beau ici. Et on s’amuse beaucoup. »

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